Merci de votre message Mog-Ur,
Tout à ma concentration sur mon thème de recherche, j'ai manqué de préciser en qoi la continuité de l'art shématique et symbolique pouvait à mon sens être contrastée avec la discontinuité de l'art représentatif du paléolithique supérieur.
Pour simplifier mon propos, j'appellerais "
art naturaliste" l'art très représentatif, tel que les dessins gravures et peintures animalières trouvée à l'Aurignacien dans des grottes comme Chauvet ou Cosquer, jusqu'au Magdalénien dans des grottes comme Rouffignac ou Niaux.
Et j'utiliserai l'expression "
art symbolique" les formes d'art utilisant des figures géométriques ou des représentations très schématiques des êtres représentés.
Mon analyse des signes et figures schématiques et symboliques semble révéler une certaine évolution, plus ou moins continue, de cette forme d'art vers un plus grande complexité et une plus grande richesse du récit narratif.
Au contraire l'art naturaliste semble ne pas vraiment avoir évolué au niveau technique ni même au niveau narratif, aspect qui est pratiquement absent, n'en déplaise à plusieurs chercheurs. De plus l'absence de continuité est marqué par des périodes très longues entre les dates des grottes ornées. Dans le cas de Cosquer ou de Pech-Merle on trouve même une discontinuité de plusieurs millénaires à l'intérieur d'une même grotte.
J'ai résumé ce contraste dans un schéma illustrant un article de mon site
"Evolution radicale ou progressive ? Le cas du « syndrome savant »"
http://pagesperso.laposte.net/autismeprehistoire/art_evolution_radicale_ou_progre.htmJ'oppose donc une continuité de l'art symbolique, conduisant de Blombos aux gravures rupestres figuratives mais symboliques du néolithique, à une expression sporadique bien que géniale de l'art naturaliste tout au long du paléolithique supérieur. Cet art exceptionnel du paléolithique supérieur aurait été selon mon hypothèse, créé par des personnes exceptionnelles comme les personnes ayant un "syndrome savant". Or ce syndrome est extrêmement rare, environ 1 pour 1 million, donc compte tenu des faibles populations au paléolithique, la probabilité d'en avoir un serait très faible. D'où de longues périodes sans art exceptionnel...
Ceci n'est pas le cas de l'art symbolique où la technique de représentation est à la portée de tout le monde, seules les idées échangées comptent.
Mais je manque cependant d'éléments permettant de valider la continuité de l'art symbolique, d'où mes questions. Je reconnais qu'il est sans doute difficile d'y répondre. Mais ça vaut la peine d'essayer de poser les questions...
Bien cordialement.